Des intervenants comme Xavier Le Bacon, atteint de myopathie, et Yann Jondot, paraplégique, illustrent que l’on peut se préoccuper des autres malgré ses propres difficultés. M. Le Bacon, ambassadeur de l’Association France Myopathie (A.F.M.), se concentre sur les progrès des enfants myopathes plutôt que sur son propre sort. Yann Jondot, ancien sportif de haut niveau en tennis de table handisport, sensibilise les jeunes aux difficultés quotidiennes des handicapés et des plus pauvres, en collaboration avec la Croix Rouge.
Mme Sartori, ambassadrice de l’A.F.M. et bénévole pour le Téléthon, a animé des échanges enrichissants avec les élèves, épaulée par Yann Jondot et Xavier Le Bacon. « Peut-on continuer à vivre chez soi tout en étant myopathe ? » demande un élève. « Oui, mais avec l’aide d’une auxiliaire de vie » répondent Mme Sartori et M. Le Bacon. « Est-ce dur de s’occuper de myopathes tous les jours ? » interroge un autre élève. « Oui, la famille est mise à contribution, les auxiliaires de vie et les autres soignants permettent aux proches de souffler. » répond Mme Sartori. Mme Le Blanc-Rouvray, décrivant le quotidien des polyhandicapés à la Maison d’Accueil Spécialisé de Guémené-sur-Scorff, répond à une question sur la difficulté de son travail : « Oui, mais il faut avoir de l’empathie. »
Ce mot clé, « empathie », résonne particulièrement et les élèves découvrent des réalités méconnues, apprenant à voir au-delà de leur propre univers. Ils questionnent également sur les histoires de vie des pensionnaires : « Est-ce que les pensionnaires vous racontent leur vie passée ? » « C’est parfois le cas, mais le plus souvent, ce sont les personnes de la famille qui le font. » répond Mme Le Blanc-Rouvray.
L’objectif de cette matinée était de sensibiliser les préadolescents à des réalités différentes. Merci aux intervenants de nous avoir permis de partager leur quotidien et d’avoir, peut-être, suscité des vocations pour le travail auprès des personnes handicapées.
M. Le Strat