Le plus souvent, le harcèlement se dissimule derrière une accumulation de brimades, de violences verbales, psychologiques et physiques jusqu’à susciter un sentiment de honte, de persécution et d’isolement chez la victime. C’est ce processus insidieux que les membres du club théâtre, animé par Mme Schoemann, ont mis en voix, au travers d’extraits de la pièce d’Antonio Carmona : Il a beaucoup souffert Lucifer. On y suit la descente aux enfers de Luan, un élève de CM2 un jour rebaptisé Lucifer et ainsi désigné comme bouc émissaire. La pièce raconte comment il réagit aux moqueries et aux insultes, puis comment il finit par sortir de cette situation et retrouver le goût de l’école.
A l’initiative de la Vie scolaire, un mur d’expression a été installé dans le hall du collège afin de permettre aux élèves volontaires d’exprimer leur refus du harcèlement. Sur des post-it multicolores, ils ont inscrit des mots, des messages ou des slogans. A la pause méridienne, ces mots étaient de toutes les conversations.
Mettre des mots sur le harcèlement est déjà un premier acte de rébellion contre le silence. Une graine qu’il s’agit maintenant d’arroser et de nourrir tout au long de l’année, par une série d’actions rattachées tant au parcours citoyen qu’au parcours santé.
Rappelons que le ministère de l’Éducation nationale a adopté de nouvelles mesures à la rentrée 2023 pour lutter contre le harcèlement à l’École, consultables sur : education.gouv.fr.